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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 12:50

En tant que fan de Cali, je ne pouvais pas passer à côté de son premier roman, Seuls les enfants savent aimer, paru le 18 janvier 2018.
 

Un roman autobiographique dans lequel Cali se remet dans la peau du petit Bruno qu'il était alors.
Bruno a 6 ans. A travers les volets mal fermés de la chambre de ses parents, il regarde par la fenêtre passer un cortège. Celui de l'enterrement de sa maman. Il n'a pas le droit d'y aller, il est "trop petit." 
C'est sa vie durant les huit mois qui ont suivi que Bruno nous raconte dans ce roman. Apprendre à vivre avec l'absence, le manque, le vide et l'immense besoin d'amour laissé par cette absence. Bruno va s'accrocher à tous les bouts d'amour qu'il peut trouver. Quelques femmes de son entourage, Carol Bobé, la petite fille dont il est amoureux, et puis Alec, ce merveilleux ami qui vient d'arriver dans son école. On le suit pas à pas, on partage ses joies, ses peines, ses questionnements.
Une fois le roman commencé, impossible de le lâcher, impossible de s'en détacher. Ce livre est un raz-de-marée d'émotions, il vous prend, il vous aspire, et vous n'en ressortez pas indemne. La première fois que je l'ai lu, je n'ai pas trouvé les mots pour exprimer ce que je ressentais, tant mon émotion était intense. A la lecture de ce livre, on pleure, beaucoup, mais on sourit aussi parfois, on vibre à l'unisson avec Bruno. Cali le poète nous emporte de son écriture ciselée, précise. Les phrases sont courtes et les mots sonnent juste, pour nous toucher droit au coeur.

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 16:08

Journal d'un vampire en pyjama, c'est le tout dernier roman de Mathias Malzieu. Il y raconte son combat contre l'aplasie médullaire, maladie du sang (rare) dans laquelle la moelle osseuse ne parvient plus à fabriquer les cellules souches sanguines (globules blancs et rouges, plaquettes), et qui aurait pu lui coûter la vie.

Tous les romans de Mathias Malzieu sont plus ou moins autobiographiques, mais celui-ci l'est davantage que les autres. Et, surtout, les parts de vie qu'il y livre me sont plus familières, lorsqu'il parle de la préparation puis de la promo du film Jack et la mécanique du cœur, par exemple. Cela n'empêche pas la poésie d'y être présente autant que dans ses autres livres, lorsqu'il parle de cellules hématopoétiques (pour hématopoïétiques), de nymphirmières ou qu'il évoque Dame Oclès, qui brandit son épée au-dessus de sa tête.
C'est un roman sur la maladie, mais ce n'est jamais un roman triste ou qui sombre dans le pathos. Les différents épisodes, l'évolution de la pathologie, les séjours à l'hôpital en chambre stérile, y sont contés parfois avec humour, et toujours avec cette poésie qui caractérise l'auteur. Une fois de plus, j'ai adoré ce roman, qui confirme que Mathias Malzieu est mon auteur contemporain préféré.

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 17:41

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/Images_Produits/FR/fnac.com/Visual_Principal_340/1/4/1/9782081294141.jpg

Le dernier roman de Mathias Malzieu.
Résumé :
Un inventeur-dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d'un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l'inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d'obus qui lui sert de coeur ». Ces deux grands brûlés de l'amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ? Le plus petit baiser jamais recensé est un vrai faux polar romantique.


Comme à son habitude, Mathias Malzieu nous transporte dans son univers onirique et poétique. On part avec lui à la recherche de cette fille invisible qui l'a séduit. Et, on rêve de goûter le chocolat qui permet d'embrasser à distance, on se régale avec les sparadramours, petits poèmes en prose composés par l'inventeur pour la fille invisible. Indépendamment du roman, ces petites textes sont comme de petites bulles de poésie que l'on peut lire et relire pour éclairer les jours tristes. Mystère, amour, inventions, écureuils de combat, perroquet détective...  un roman pour ceux qui aiment rêver les yeux ouverts.
L'écrivain-chanteur a développé autour de la sortie du livre tout un univers avec les "plus petits films jamais recensés", et les chocolats qui permettent d'embrasser à distance.

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 17:17

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/Images_Produits/FR/fnac.com/Visual_Principal_340/2/6/3/9782709629362.jpg

Un livre de Vincent Hegel.
Résumé :
L'Italie au lendemain de la Première Guerre. Entre mer et forêt, au coeur des Pouilles, se niche le village de San Nidro où grandissent Basilio et Lucia. Née de parents inconnus, Lucia est différente et les villageois s'en méfient : enfant presque sauvage, elle est l'amie des signes envoyés par la nature. Basilio, lui, vient de perdre son père. Pour conjurer le chagrin, il oscille entre deux mondes, sa vie de pêcheur sous la voile du sage Luigi, l'univers magique et inspiré de la petite fée des bois. Liés par le destin, Lucia et Basilio s'aiment et se jurent fidélité sans même se l'avouer.
Mais un acte irréparable (un bûcher dressé par les enfants pour incinérer le corps du vieux Filippo, qui avait pris Lucia sous sa protection) va faire basculer ces amours enfantines dans le cours tragique de l'Histoire. Sur ordre des fascistes, Lucia est enfermée dans un couvent de Bari. Elle parvient à s'enfuir et se retrouve à Rome. Basilio, désespéré, fera tout pour la retrouver. Une quête faite d'espoirs et de rendez-vous manqués à l'heure où l'Italie mussolinienne pactise avec le diable... Une destinée à mille lieues du "paradis" de San Nidro attend les deux jeunes gens au cours de ce roman envoûtant. Après sa période toscane, Vincent Engel nous emporte dans une géographie sauvage et romantique où affleure toute l'âpreté d'un Sud qui échappe au temps.

Ce livre est un très beau roman d'amour sur fond d'Italie Mussolinienne. Sans jamais sombrer dans la mièvrerie, l'amour y est présent sous toutes ses formes : amour fou, profond et indéfectible, mais contrarié ; amour-dévouement, présence apaisante et silencieuse ; et enfin, amour prêt à tout pour garder l'être aimé auprès de soi, cet amour qui à mes yeux n'est pas amour mais égoïsme. Porté par une écriture poétique, un livre aussi beau que les paysages des Pouilles qui y sont décrits.

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 13:57

http://www.laviedelilie.fr/wp-content/uploads/2012/01/LBG-004.jpgLe bourgeois gentilhomme, mis en scène par Catherine Hiegel, au théâtre du Beauvaisis le 8 octobre 2012.
Dans une mise en scène qui mêle au théâtre la musique de Lully et quelques pas de danse, François Morel, entouré de plus de 20 acteurs tous très bons, donne le meilleur de son talent pour nous offrir un excellent spectacle, où le rire a largement sa place. Le texte de Molière est particulièrement bien servi par cette mise en scène et l'interprétation impeccable.
Le spectacle de ce soir-là nous a également offert quelques émotions fortes, lorsque des lampes (ou bougies ?) placées près d'un rideau au ras du sol ont commencé à mettre le feu au rideau !!! Les comédiens ne se sont pas démontés face à l'événement, montrant leur étonnement de sorte que ça s'intégre parfaitement au spectacle, et un courageux spectateur a sacrifié sa veste pour éteindre le tout, nous permettant de profiter de la pièce jusqu'à la fin.

Cette pièce est actuellement en tournée partout en France, si l'occasion vous est offerte de la voir, surtout n'hésitez pas : vous êtes assurés de passer un excellent moment.

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 15:48

 Pour chttp://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/Grandes110/1/4/9/9782290034941.gifeux qui flippent des livres hantés, foutez-le dans le grille-pain, tous les fantômes seront auto-éjectés directement chez le voisin du dessous, pour l'éternité.

38 mini westerns, ce sont 38 petites nouvelles, souvent très courtes (de quelques lignes à quelques pages), avec une bonne part autobiographique. On y retrouve l'univers profondément onirique et poétique de Mathias Malzieu. J'ai moins accroché à ce livre qu'à ses romans, peut-être parce que le format court ne nous laisse pas le temps de plonger totalement dans les univers qu'il créée. Cela reste malgré tout un très chouette livre, avec des nouvelles auxquelles on accroche plus qu'à d'autres, et qui sont des petits morceaux de rêve à dévorer quand la réalité devient trop moche : ouvrir le livre, choisir une nouvelle au hasard (ou avec soin) et la lire. Juste cinq minutes, pour s'évader loin du réel.

A noter que l'on retrouve dans ce livre l'histoire de Don Diego 2000, chantée par Dionysos.

 

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 15:11

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/Grandes110/6/6/0/9782081249066.gifTom Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques le propulsent au sommet de la gloire. Jusqu'à ce qu'un médecin qui le soigne pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable.Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu’il appelle « la Betterave ».
Lors d’une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l’hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de dévorer les nuages rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : « Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l’amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter. »
Dans la tradition de ces contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l’amour.


Comme toujours avec Mathias Malzieu, le livre est empreint de poésie et d'onirisme. J'adore son style, ses métaphores, ses expressions parfois étranges. Mais le livre est également un bel hymne à l'amour et à la vie. Et j'y vois aussi une réflexion sur les risques qu'il faut parfois prendre pour devenir pleinement soi-même : il ne faut pas avoir peur de se retrouver parfois au bord du ciel, au bord du vide...

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 23:45
Je reviens tout juste du théâtre, où j'ai vu La douleur, de Marguerite Duras, mis en scène par Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang, interprété par Dominique Blanc, et je suis comme en état de choc.
C'est donc tiré d'un roman autobiographique de Marguerite Duras, où elle relate l'attente, en avril 1945, de son mari déporté...
Toute la première partie raconte donc cette attente, l'espoir qu'il soit encore en vie, la peur aussi... Par moments, elle est persuaduée qu'il va revenir. A d'autres, elle a la certitude qu'il est mort, elle l'imagine, le voit, là, dans un fossé, au milieu de tant d'autres corps... Les mots, déjà, sont durs, criants de vérité. Mais l'interprétation ne colle pas à ma sensibilité, je n'accroche qu'à moitié. Par moments, c'est un peu répétitif. Et je suis prise d'un gros coup de fatigue, je décroche un peu... ai-je dormi ? (pour ma plus grande honte...) Je reprends le fil, me sens toujours fatiguée.
Et soudain... soudain arrive le moment où elle reçoit ce coup de téléphone lui annonçant qu'il est vivant, il est à Dachau... et il faut venir le chercher immédiatement, il ne tiendra pas trois jours... Deux de ses amis font le voyage. Et tout à coup, me voilà tétanisée, scotchée à mon siège, les yeux grands ouverts sur l'horreur. Cette horreur qu'on connaît, qu'on a lue dans les livres d'Histoire, et que je prends soudain en pleine face. J'ai froid soudain. Besoin d'enrouler mon écharpe autour de mon cou, de mettre mon manteau sur moi comme une couverture. Les mots sont durs, les mots sont justes, les mots sont vrais. Ils disent l'horreur. Ce qu'un homme a pu devenir, par la faute, par la volonté, d'autres hommes. Il n'y a pas de mots pour exprimer ce que je ressens. Je ne pleure pas, je ne me sens pas triste ou bouleversée, je suis juste immobile, incapable de bouger et, si je devais parler, je ne suis pas sûre qu'un son parviendrait à sortir de ma bouche. C'est fort, ça vous prend, ça vous saisit. Vous êtes face à cet homme, vous voyez ses 38kg pour 1m78, vous assistez à son combat contre la mort, son long combat. C'est bien plus fort que les photos de corps décharnés ou de charniers que j'ai pu voir. C'est au-delà des mots. Une heure après, je n'en suis toujours pas remise, je suis toujours groggy, KO, en état de choc.
Je veux lire le livre. Vite.
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 01:20
Après avoir adoré La mécanique du coeur, je viens de lire Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, de Mathias Malzieu.

Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50m, "docteur en ombrologie", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et de rêver malgré la douleur... Il le fera grandir.
Ce livre est très fort, très beau. Mathias Malzieu sait trouver les mots justes pour dire le chagrin, la douleur, le deuil. Certains passages sont poignants. J'aime l'univers onirique qui s'en dégage et l'écriture poétique de Mathias.

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 01:10
Ce bouquin me plaît bien pour plein de raisons :
- L'auteur est originaire de Picardie, ma région (même si j'y suis pas très attachée et si, dieu merci, je n'ai pas l'accent picard !)
- Il a aussi écrit une biographie de Renaud (et participé à un autre bouquin sur Renaud avec Thierry Séchan)
- Un des personnages est un républicain espagnol qui a fui l'Espagne de Franco
- Le personnage principal souhaite ne pas suivre un destin tout tracé, ça m'a rappelé ce que disait Cali dans "Rage"

Je crois qu'aucun livre ne m'avait autant plu depuis La mécanique du coeur.
Donc je l'ai aimé déjà pour tout ce dont je vous ai parlé plus haut. En plus la femme du républicain espagnol s'appelle Maria. C'est un beau livre sur la lutte des classes, le combat des ouvriers pour obtenir des droits. Une belle leçon d'histoire, sur 36 et le front populaire. Il y a aussi un moment où le narrateur raconte une escapade en stop jusqu'en Suède pour rejoindre un amour de vacances, ça m'a rappelé la fugue de Cali en Irlande.
L'histoire, c'est la rencontre et l'amitié entre un jeune étudiant en philo qui travaille de nuit pour payer ses études, et Luis, un républicain espagnol. Comment ce dernier va prendre l'étudiant sous son aile, lui apprendre tout ce que l'université n'enseigne pas et sans doute influer ainsi sur ce qu'il deviendra. Et ce, à l'aide de lectures d'articles d'époque.

Dans ce livre, il y a un beau passage sur le poing levé (là encore forcément une pensée pour Cali), apparemment issu d'un article paru dans Le cri du peuple du 5 juillet 1936 :
"Le poing levé, ce n'est pas le poing de l'ennemi qui menace, ce n'est pas le poing du malfaiteur qui détruit. C'est le poing du semeur levé pour épandre sur la glèbe féconde, la blonde semence qui fera notre pain de demain, le pain de nos enfants et votre pain à vous, les heureux de la terre, qui regardez travailler les autres.
C'est le poing du forgeron levé pour abattre sur l'enclume sonore le lourd marteau qui façonne le soc de la charrue.
C'est le poing du bûcheron levé avec la cognée pour abattre l'arbre séculaire destiné à soutenir le toit qui abrite la nichée.
C'est le poing de tous les travailleurs levé pour construire et non pour détruire.
Sans ce poing qui vous effraie, que vous devriez contempler à genoux, vous seriez, vous les puissants de la terre, des infirmes mourant de faim auprès de vos monceaux d'or inutile !"

Et puis il y a aussi dans ce livre des passages très poétiques qui n'ont pas laissé insensible la grande fan de poésie que je suis.
Un exemple :
"L'air marin rend le tapis blanc chagrin. L'atmosphère marine, la neige chagrine. L'hiver est très vite larmoyant. Pendant deux ou trois jours, la ville fait sa moche. Les mains au fond des poches, on piétine dans une boue grise, mélasse qui lasse, une neige sale que l'on sale pour que le sel arrive à vaincre le gel. Le bitume très vite s'enrhume, les trottoirs ont la niflette, et la glace qui fait que le vergals verglace, s'efface."


Ce n'est pas dit clairement mais je soupçonne fortement ce livre d'être pas mal autobiographique.
En tous cas je vous le conseille vivement !
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