Après une bonne nuit de sommeil, on remet ça le dimanche 3 juin pour une journée qui s'annonce encore meilleure que la précédente.
Arrivée cette fois encore vers 15h, après l'achat des jetons, je rejoins directement la scène A où se produisent Neggüs & Kungobram. Entre rap et slam, avec des orchestrations sympa, ce
n'est pas totalement mon style de musique mais c'est plutôt plaisant à écouter, et le chanteur possède une vraie présence scénique.
Nous prenons place
ensuite au premier rang pour attendre les Têtes Raides. Le groupe entre sur scène, et c'est parti pour un show plein d'énergie qui débute cependant en douceur avec Fulgurance. La set-list fait la
part belle au dernier album avec L'an demain, Emma, Angata, J'm'enfous, Météo, Gérard, So free ; sans oublier des titres plus anciens tels que Gino, Fragile, Latuvu, L'identité, ainsi que Je et
Les artistes, issus de l'EP sorti en 2011. Sans oublier l'incontournable Ginette, offerte en rappel. Un excellent concert avec du punch, un Christian Olivier très charismatique, l'envie de danser
sur place, qui efface plus que largement le concert trop calme (mais cependant excellent, parce que tant qu'il y a la poésie et la musique des Têtes Raides, ça peut pas être mauvais !) d'avril
2011 à Amiens. Ajoutez au milieu de tout ça la lecture du poème Déjeuner du matin, de Prévert, pour un beau moment d'émotion, et vous obtenez un très très bon moment, qui donne juste envie de
retourner voir le groupe lors de son prochain passage dans le coin.
On ne
s'éloigne pas de la scène A, car c'est maintenant Hubert Félix Thiéfaine que nous attendons. Le chanteur et ses musiciens (dont le très charismatique guitariste Alice Botté) entrent en scène et
débutent le set avec Fièvre résurrectionnelle. Et les titres s'enchaînent, dont beaucoup du dernier album Supplément de mensonge (La ruelle des morts, Petit matin 4.10 heure d'été, Infinitives
voiles, Lobotomie sporting club, Les ombres du soir...), tous très poétiques, mais aussi des classiques telles que Alligators 427, 113e cigarette sans dormir, Mathématiques souterraines, Lorelei
Sebasto Cha, Sweet amanite phalloïde queen, L'étranger dans la glace, et bien sûr, incontournable, La fille du coupeur de joints dont le public reprend la mélodie en choeur. C'est encore un très
bon moment que nous passons, le tout dégageant une belle énergie.
Le temps de manger un morceau, et l'on revient vers la scène A où prendra
bientôt place Emir Kusturica. Accompagné du No smocking orchestra (violon, accordéon, basse, batterie...), l'artiste nous offre un set généreux, invitant à plusieurs reprises des jeunes filles du
public à monter sur scène. Côté public, on a des fourmis dans les jambes, et on finit par bouger pour trouver un peu plus d'espace pour danser. On bouge, on saute, on s'éclate. Je serais
incapable de vous donner les titres (mis à part Was Romeo really a jerk, et le titre traditionnel qui a inspiré In the death car -avec un tâcle à Goran Bregovic au passage...), mais la musique
est festive et les mélodies entraînantes. On y prend un vrai plaisir, j'ai aimé encore plus que Goran Bregovic hier, c'était tout simplement énorme !
C'est
presque fini, avant de quitter le festival, et malgré les jambes qui font mal, on prend le temps de s'arrêter à la scène B où joue Deci-delà. Ce groupe picard nous offre une chanson française
plutôt sympa avec une orchestration comme je les aime (violon et violoncelle). Un moment plus calme (même si certains titres envoient bien) après le concert de folie que l'on vient de vivre.
En conclusion, ce fut un excellent festival, surtout cette journée du dimanche.
Un grand merci aux organisateurs, aux bénévoles, à tous ceux grâce à qui tout cela a été possible. Un tel festival à 10mn de chez moi, ça ne se boude pas ! Et pour ceux qui n'auraient pas les
mêmes goûts musicaux que moi, le programmation est suffisamment éclectique pour que chacun puisse y trouver son compte.
Rendez-vous l'année prochaine !